Le diagnostic d’une maladie neuromusculaire repose sur un interrogatoire médical, un examen clinique et des examens complémentaires (analyses biologiques, immunologiques, électromyogramme, imagerie, étude de muscle (biopsie))… Les analyses génétiques qui ont pour but d’aboutir au diagnostic génétique s’appuient sur ces données.

Avoir un diagnostic, c’est mettre fin à l’incertitude face aux symptômes.

Dystrophies musculaires de Duchenne ou de Becker ?

Il est important d’établir un diagnostic exact dès l’apparition des premiers symptômes. Parvenir à un diagnostic précis peut demander du temps : les dystrophinopathies sont parfois difficiles à différencier et une même maladie peut se manifester différemment d’une personne à l’autre.

Interrogatoire et examen clinique

Dans un premier temps, le médecin réalise un examen clinique minutieux pour recueillir le plus d’informations possible sur la maladie : quels ont-été les premiers signes ? Quand sont-ils apparus ? D’autres membres de la famille sont-ils concernés ?… L’examen clinique permet d’émettre des hypothèses sur le type de maladie. L

Examens complémentaires

Des examens complémentaires sont nécessaires pour orienter ou confirmer le diagnostic. Analyse biologiques (taux de CPK), imagerie musculaire, biopsie musculaire.

Dosage des enzymes musculaires

Une des premières étapes diagnostiques en présence de symptômes musculaires consiste à mesurer la quantité d’enzymes musculaires présentes dans le sang, la créatine kinase (CPK).

Un taux élevé de CPK dans le sang est le signe d’une lésion musculaire, dont l’origine peut être une maladie neuromusculaire, un traumatisme musculaire, ou même une activité physique intense. Un taux élevé de CPK ne suffit pas pour diagnostiquer une dystrophinopathie.

Dystrophinopathies, le taux de CPK est souvent très élevé (50 à 200 fois la valeur normale).

Imagerie musculaire
  • IRM
  • Scanner
  • Échographie
    Biopsie musculaire

    Si les tests génétiques ne permettent pas de poser un diagnostic précis, une biopsie musculaire  doit être réalisée (intervention chirurgicale consistant à prélever un petit échantillon de muscle pour analyse) recherche des modifications de la quantité et de l’aspect de la protéine dystrophine. Elle est généralement réalisée par :

    • Immunohistochimie, application d’une coloration sur le muscle, puis examen des cellules musculaires au microscope à la recherche de dystrophine, ou 
    • Western blot, procédé chimique qui teste la présence chimique de dystrophine

    Ce type de test permet généralement de déterminer si une personne est atteinte de dystrophie musculaire de Duchenne ou de Becker. S’agissant d’une intervention chirurgicale, elle est plus invasive qu’une analyse de sang.

    Tests génétiques

    Le diagnostic d’une dystrophie musculaire de Duchenne ou de Becker doit être confirmé par un test génétique afin d’identifier la mutation génétique à l’origine de la maladie.

    L’analyse de l’ADN à partir d’une prise de sang permet de fournir les informations spécifiques et détaillées sur la mutation génétique, et permet d’identifier 70% des mutations génétiques. Un séquençage génétique peut aider à identifier le type de mutation (délétion ou duplication d’exons). Ensemble, ces deux méthodes permettent de détecter environ 95% des patients.

    Importance des tests génétiques

    1. Confirmer le diagnostic : des tests génétiques confirmeront si vous souffrez de la maladie de Duchenne ou de Becker et d’autres.
    2. Dépistage des autres membres d’une famille : pour déterminer s’ils sont porteurs  de la mutation génétique.
    3. Déterminer les essais ou thérapies spécifiques à une mutation qui pourraient vous être bénéfiques


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    Pour aller plus loin

    Repère Savoir & Comprendre « Diagnostic des maladies neuromusculaires«