On estime que 10 à 15% des personnes atteintes de dystrophie musculaire de Duchenne ou de Becker ont des anomalies du gène DMD de type codon stop. Chez les femmes symptomatiques (8 à 10 % des femmes « transmettrices ») répondant à ces critères.

Un « codon stop » est un message d’arrêt prématuré de la synthèse d’une protéine. Situé sur les ARN messagers du gène DMD, il résulte d’une mutation dite « non-sens » de ce gène et conduit à la production d’une dystrophine incomplète, non fonctionnelle

Une stratégie thérapeutique consiste à utiliser des molécules qui forcent le passage des codons stop pour permettre la production d’une dystrophine fonctionnelle. Cette stratégie opère au niveau de l’ARNm, permettant à la machinerie cellulaire d’assembler les acides aminés de la protéine malgré le signal stop.

L’Ataluren (Translarna®) est le seul traitement autorisé dans la dystrophie musculaire de Duchenne en Europe dès l’âge de 2 ans chez les malades ambulants, ayant une anomalie du gène DMD de type codon stop. Le prescrire aussi chez les femmes symptomatiques (8 à 10 % des femmes « transmettrices ») répondant à ces critères est possible mais reste peu fréquent en raison notamment du manque de recul sur les effets du médicament chez ces dernières.

Les données obtenues « suggèrent un bénéfice potentiel, mal démontré et modeste, en termes de ralentissement de la perte de la marche chez certains enfants atteints de myopathie de Duchenne, avec une tolérance acceptable ».