Qu’est-ce que le saut d’exon ?

La maladie de Duchenne est causée par une mutation génétique du gène de la dystrophine. Le plus souvent, un ou plusieurs exons (parties du gène) sont manquants, ce qui entraîne des erreurs dans les instructions de synthèse de la dystrophine. L’organisme ne peut alors pas produire suffisamment de dystrophine, voire aucune, protéine fonctionnelle. Le saut d’exon a pour but de permettre à l’organisme de synthétiser une forme plus courte de la dystrophine.

On estime que 55 % à 80 % des mutations DMD sont sensibles au saut d’exon.

  • Le saut d’exon 51 concerne environ 14 % de patients
  • Le saut d’exon 53 : 10%
  • Le saut d’exon 45 : 9 %.

Oligonucléotides antisensEssais et études cliniques en France.

  • SQY51 (saut d’exon 51), un oligonucléotide antisens tricyclo-ADN : essai AVANCE1
  • Eteplirsen (Exondys 51) (saut d’exon 51) : essai MIS51ON
  • SRP-4053 (saut d’exon 53) : essai ESSENCE Golodirsen (Vyondys53)
  • SRP-4045 (Casimersen) (saut d’exon 45) : essai ESSENCE

Quatre médicaments de saut d’exon autorisés (AMM conditionnelle) aux États Unis ou Japon, mais pas en Europe ni en France.

  • Casimersen (Amondys45®/SRP-4045 : saut d’exon 45) (USA)
  • Eteplirsen (Exondys51® : saut d’exon 51) (USA)
  • Golodirsen (Vyondys53/SRP-4053 : saut d’exon 53) (USA)
  • Viltolarsen (Viltepso®/NS-065/NCNP-01 : saut d’exon 53) (Japon et USA)

Saut d’exon 53 : Viltolarsen

Oligonucléotide anti-sens ciblant le saut de l’exon 53 du gène DMD. Autorisé au Japon et aux Etats-Unis en 2020.

Les premières données après 2 ans de traitement publiées en mai 2022 confirmaient la bonne tolérance du viltolarsen aux deux doses évaluées. Elles montraient aussi une amélioration des performances fonctionnelles (temps pour se relever du sol ou pour monter quatre marches, test de 6 minutes de marche…) chez les patients traités, en comparaison d’un déclin de celles-ci chez les patients non traités inclus dans l’étude d’histoire naturelle du CINRG.

D’autres essais poursuivent l’évaluation du viltolarsen, dont une étude en vie réelle aux Etats-Unis et au Canada, ainsi qu’un essai de phase II (Galactic53) chez des participants qui ont perdu la marche.

Saut d’exon 53 : Golodirsen (Vyondys 53 – SRP-4053)

Oligonucléotide anti-sens qui permet le saut de l’exon 53 du gène de la dystrophine (gène DMD). Développé par le laboratoire Sarepta Therapeutics, il a obtenu en février 2020 une AMM conditionnelle aux Etats-Unis dans la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). Elle ne s’applique ni en Europe ni en France

Saut d’exon 51 : Eteplirsen (Exondys 51)

EXONDYS 51 est un Oligonucléotide anti-sens développée par Sarepta Therapeutics, destiné aux patients atteints de la maladie de Duchenne présentant une délétion d’un ou plusieurs exons du gène de la dystrophine sensibles au  saut de l’exon 51.

Chez certains patients, EXONDYS 51 a augmenté le taux de dystrophine dans le muscle squelettique. Cet oligonucléotide anti-sens n’a pas encore démontré d’efficacité sur la fonction motrice.

Eteplirsen (Exondys 51) non autorisé en France et en Europe. Autorisé depuis fin 2016 aux États-Unis

Marche et respiration préservées. Le traitement avec l’eteplirsen permet de maintenir la marche, 2 ans de plus en moyenne. L’eteplirsen protège également la fonction respiratoire en limitant la diminution de la capacité vitale forcée, deux fois moins vite avec le traitement que sans.

Exondys 51 (eteplirsen) couterait entre 750 000 $ et 1,5 million de dollars par an. Son coût élevé le rend inaccessible à de nombreux patients.

Saut d’exon 51, le SRP-5051

Oligonucléotide anti-sens développée par Sarepta Therapeutics, permet le saut de l’exon 51 du gène de la dystrophine (gène DMD).

Saut d’exon 45 : Casimersen (SRP-4045)

Oligonucléotide anti-sens, développée par le laboratoire Sarepta Therapeutics. permet le saut de l’exon 45 du gène de la dystrophine (gène DMD). Autorisation de mise sur le marché (AMM) au États-Unis en février 2021