L’absence de dystrophine dans certaines régions du cerveau peut entraîner des difficultés cognitives ou comportementales plus ou moins importantes. Celles-ci peuvent concerner le langage, la mémoire, l’attention, la lecture, adaptation a l’environnement, simples phobies, troubles sévères de l’humeur, agressivité, addiction, agitation, ils peuvent survenir ponctuellement chez certains… On parle alors de troubles neurocomportementaux qui peuvent retentir sur les apprentissages scolaires et les interactions sociales.

Des troubles neurocomportementaux, fréquents dans la myopathie de Duchenne mais encore peu pris en charge.

Plus d’une dizaine de troubles neurocomportementaux différents. Plus de la moitié des patients présente au moins quatre troubles, les plus fréquents étant les difficultés d’attention (64%), les troubles émotionnels et comportementaux (60%) et les troubles du sommeil (52%).

Les stimulants et les antidépresseurs en première ligne

  • Les psychostimulants, notamment le méthylphénidate, représentent près de la moitié des prescriptions. Ils améliorent nettement les troubles neurocomportementaux chez la moitié des patients.
  • Les antidépresseurs correspondent à un tiers des prescriptions et ont eu un effet bénéfique chez un patient sur trois.
  • Les antipsychotiques et anxiolytiques sont moins utilisés (20%).

Des effets secondaires jugés légers ont également été relevés et ont amené à l’arrêt du traitement dans 21% des cas pour les stimulants et 9% pour les antidépresseurs.


Besoins neurodéveloppementaux chez les jeunes garçons atteints de dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). PubMed, 17/10/2018

  • 24% ont présenté un retard du développement neurocognitif
  • 33% un retard de langage
  • 14,5% des troubles du langage
  • 16,5% des problèmes de comportement significatifs
  • 5% des troubles de l’attention, une hyperactivité
  • 3% des troubles du spectre autistique